Resultats par mot-clé : 'déficit cognitif léger'


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Cette revue méthodique avec méta-analyse en réseau étudiant l’efficacité d’interventions non pharmacologiques dans la prise en charge de la fragilité cognitive (entité clinique hétérogène combinant fragilité physique et déclin cognitif sans démence) montre que pratiquer de manière collective des exercices à composantes multiples semble être le plus bénéfique en termes de fonctions cognitives et d’état de fragilité et qu’une intervention nutritionnelle semble la plus efficace chez les patients hospitalisés. Les exercices aérobies et la double tâche sont également efficaces en termes de fragilité cognitive. Aucun élément ne montre un risque majoré en termes de sécurité. Cette étude présente plusieurs limitations appelant à la prudence quant à l’extrapolation de ses résultats (hétérogénéité importante entre les études, faible niveau de preuves de celle-ci et caractéristiques de la population étudiée).

Cette revue systématique avec méta-analyse, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre qu’en cas de trouble cognitif léger, diverses interventions non pharmacologiques ciblant plusieurs domaines ont un meilleur effet sur le fonctionnement cognitif global et sur des fonctions cognitives spécifiques (telles que les fonctions exécutives, la mémoire et la fluence verbale) que des interventions uniques. Cependant, l’ampleur de l’effet était faible à modérée, ce qui rendait la pertinence clinique peu claire. En raison du degré important d’hétérogénéité, l’étude ne permet pas non plus de déterminer une composition et une durée optimales des interventions ciblant plusieurs domaines.

Cette étude observationnelle rétrospective montre que la courbe cognitive du MoCA qui prend en compte l’âge et le niveau de formation lors de mesures répétées du score MoCA est plus sensible et plus spécifique que le score MoCA avec des seuils pour la détection précoce du trouble cognitif léger et de la démence. La courbe cognitive du MoCA a été développée correctement d’un point de vue méthodologique à partir des données d’une base de données existante et partiellement validée avec deux autres bases de données externes existantes. Cependant, des recherches supplémentaires sur d’autres populations sont nécessaires avant que cet instrument ne puisse être utilisé largement.

Cette étude contrôlée randomisée réalisée en ouvert, en Chine, avec des évaluateurs d'effets mis en aveugle, montre qu'un programme combiné d'expression artistique visuelle et de narration d'histoires (storytelling) chez des personnes âgées souffrant d'un trouble cognitif léger (TCL) n'induit aucune amélioration du fonctionnement cognitif global par rapport à des activités de puzzle en groupe. Il existe bien une amélioration par rapport aux activités habituelles (sans intervention supplémentaire), tant au niveau du fonctionnement cognitif global qu’au niveau de certaines fonctions cognitives spécifiques (mémoire à court terme, attention, fonctions exécutives et langage), au niveau de la dépression et de l'anxiété, tant à court qu’à long terme (6 mois après l'intervention). La pertinence clinique de ces résultats n'est pas clairement établie. Des études correctement conçues dans des populations occidentales sont nécessaires pour évaluer un effet cliniquement pertinent de l'art et de la narration d’histoires, tant en utilisation combinée qu’en utilisation séparée.

Cette étude randomisée contrôlée menée en ouvert, l’évaluation de l’effet étant effectuée en aveugle, montre que l’entraînement cognitif et physique combiné structuré à des tâches fonctionnelles est efficace pour améliorer la résolution de problèmes au quotidien, l’état fonctionnel et le bien-être mental des personnes âgées atteintes de trouble cognitif léger, par comparaison avec l’entraînement cognitif, avec l’entraînement physique ou avec un groupe témoin. Des études à long terme dans une population occidentale sont nécessaires pour confirmer ce résultat.

Cette étude de cohorte rétrospective, menée dans une clinique de la mémoire, suggère que, chez les personnes âgées présentant un trouble cognitif léger, l’autotest SAGE permet de détecter une évolution vers la démence plus précocement que le MMSE. Une recherche plus approfondie est nécessaire pour confirmer cette observation.

Les auteurs de cette synthèse méthodique avec méta-analyse parviennent à la conclusion que la danse-thérapie exerce un effet positif sur les fonctions cognitives globales des personnes âgées présentant des troubles cognitifs légers. Nous ne pouvons toutefois considérer cette conclusion que comme hypothétique en raison des importantes limites méthodologiques de la synthèse méthodique et du nombre limité d’études qui présentaient une grande hétérogénéité clinique.

Cette synthèse méthodique, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que les tests autonomes tels que le test de Folstein (MMSE), l’évaluation cognitive de Montréal (MoCA) et le Brief Alzheimer screen (BAS), ainsi que les tests de mémoire et les tests sémantiques sont suffisamment précis pour distinguer une démence d’Alzheimer modérée à sévère d’une cognition normale en cas de suspicion de déclin cognitif chez une personne âgée. Il est nécessaire de poursuivre les recherches sur la précision de ces tests pour distinguer les formes bénignes de démence d’Alzheimer d’une cognition normale et pour distinguer la démence clinique de type Alzheimer des troubles cognitifs modérés. On ne sait donc toujours pas quelle est la place de ces tests rapides dans les examens qui mènent au diagnostic de démence pour proposer un traitement. Lors de la conception de recherches futures, il est important de partir des critères les plus récents pour définir la démence d’Alzheimer, les troubles cognitifs modérés et la cognition normale, de prédéfinir les résultats des tests et les valeurs seuils de manière détaillée et de choisir comme critères de jugement, non seulement la précision de ces tests, mais aussi leurs avantages et leurs inconvénients pour le patient et pour le soignant.

Déficit cognitif léger : MMSE prédictif de démence ?

Chevalier P.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 9 pages 109 - 110


Cette synthèse méthodique de bonne qualité, reposant sur un nombre limité d’études, ne montre pas d’intérêt d’un test MMSE unique réalisé chez des patients présentant un déficit cognitif léger pour prédire une évolution vers une démence.

Cette importante étude transversale, conçue de manière rigoureuse, montre que les hypnotiques apparentés à la classe des benzodiazépines (alias Z-Drugs), augmentent le risque de fracture de la hanche chez la personne âgée résidant en maison de repos.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de bonne qualité confirme de précédentes conclusions publiées dans la revue Minerva : nous ne disposons pas à l’heure actuelle de preuve de l’intérêt d’instaurer un traitement avec des inhibiteurs des cholinestérases chez les patients qui présentent des troubles cognitifs légers, ni pour prévenir l’évolution vers une démence, ni pour prévenir une détérioration des tests cognitifs.

Rivastigmine en cas de troubles cognitifs légers ?

Vermeire E.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 3 pages 42 - 43


Cette étude ne montre pas d’efficacité préventive de l’administration de rivastigmine en termes de progression d’un trouble cognitif léger (MCI) ni vers une maladie d’Alzheimer, ni vers une aggravation de ces troubles. La relation entre MCI et maladie d’Alzheimer est mal connue. Aucune étude n’a pu montrer, à ce jour, un effet des inhibiteurs de la cholinestérase sur la progression d’un MCI ou sur sa conversion vers une démence.