Resultats par mot-clé : 'gonarthrose'


Nombre de resultats : 28 article(s) - 13 analyse(s) brève(s) - 0 Synthèse(s)


Cette étude randomisée contrôlée de supériorité réalisée en Norvège et en Suède, en soins ambulatoires, de bonne qualité méthodologique malgré quelques limites, n’apporte pas d’arguments en faveur de la supériorité d’un programme d’exercices intensifs sur un programme plus léger en termes de diminution de la douleur ou de récupération des capacités fonctionnelles chez des patients présentant une arthrose du genou douloureuse depuis au moins 3 mois et limitant leurs fonctions. Toutefois, les résultats montrent une amélioration significative des capacités sportives et des activités de loisir, mais ce n’est qu’un domaine d’un score plus global, et l’effet attendu serait au mieux léger.

Pour les patients ayant subi une chirurgie de prothèse totale du genou (PTG), comparé à une revalidation à domicile en autonomie avec 3 visites de contrôle, cet essai clinique randomisé pour lequel la méthodologie n’est pas clairement compréhensible montre que la télérevalidation à domicile via application smartphone et supervision bimensuelle peut légèrement améliorer certains scores d’amplitude de mouvement, de fonctionnalité et de qualité de vie à moyen terme. Ce résultat de faible ampleur est à considérer en regard des résultats d’autres études qui concluaient à une non-infériorité de la télérevalidation par rapport à une revalidation en physiothérapie conventionnelle en externe. La télérevalidation en post-PTG peut être considérée comme une alternative aux conditions d’une bonne compréhension et d’une bonne adhésion du patient à l’outil.

Cette étude randomisée contrôlée pragmatique, qui présente un important risque de biais de sélection et de détection, montre que, chez les patients souffrant d’arthrose du genou, un programme de yoga en ligne non supervisé, comparé à un groupe témoin recevant uniquement une éducation en ligne, a un effet temporaire, statistiquement significatif, sur l’amélioration des fonctions physiques, mais pas sur la réduction de la douleur. Cet effet ne s’est pas maintenu à 24 semaines et n’a pas atteint le seuil cliniquement pertinent. Cette étude ne permet donc pas d’étayer l’utilisation du yoga via un programme en ligne non supervisé dans l’arthrose du genou.

Cette méta-analyse de bonne qualité méthodologique apporte des preuves supplémentaires que la viscosupplémentation dans la prise en charge de la gonarthrose ne présente pas d’intérêt clinique significatif et expose à un risque d’effets indésirables graves.

Le suivi à 5 ans d’une RCT bien construite méthodologiquement montre que chez des patients âgés de 45 à 70 ans, qui présentent une déchirure méniscale, dégénérative, symptomatique et confirmée par une IRM, la kinésithérapie basée sur l’exercice n’est pas inférieure à la méniscectomie partielle arthroscopique pour la fonction du genou. Nous ne pouvons pas appuyer avec certitude que la kinésithérapie n’est pas moins efficace que la chirurgie arthroscopique dans cette indication car près d’1/3 tiers des patients du groupe kinésithérapie ont eu recours à une prise en charge chirurgicale, par arthroscopie ou intervention plus invasive, au cours du suivi à 5 ans.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse en réseau souffre des limites méthodologiques inhérentes à ce type d’exercice. Les résultats semblent montrer qu’un usage topique d’AINS (diclofénac 70-81 mg/j) est efficace sur les douleurs arthrosiques du genou et de la hanche, sans présenter d’effets indésirables trop importants, tout en étant associé à une adhérence optimale. Les AINS oraux (diclofénac 150 mg/j) et les coxibs (étoricoxib 60mg/j) semblent présenter les meilleurs résultats en termes d’efficacité sur la douleur et les fonctions. Leur usage à long terme est à proscrire et les comorbidités restreignent leurs usages. Les opioïdes n’ont aucune place dans cette prise en charge, ni en termes d’efficacité clinique, ni en termes de sécurité.

Cette vaste synthèse méthodique et méta-analyse, de bonne qualité méthodologique, montre que les IRSN en cas de dorsalgie ou de gonarthrose soulagent la douleur et améliorent les capacités fonctionnelles, mais le niveau de preuve est modéré à faible. Un effet cliniquement pertinent n’est pas exclu uniquement pour le soulagement de la douleur dans la gonarthrose. Un effet bénéfique cliniquement pertinent sur la douleur sciatique peut être démontré pour les IRSN et les ATC, mais, ici aussi, le niveau de preuve est faible à très faible. L’effet incertain des IRSN et des ATC sur la douleur et les capacités fonctionnelles doit certainement être mis en balance avec l’acceptabilité, la tolérance et la sécurité d’emploi de ces molécules.

Il ressort de cette étude clinique randomisée, contrôlée, en double aveugle, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, avec un nombre limité de patients, qu’une préparation de racine de Curcuma longa est plus efficace qu’un placebo pour diminuer la douleur dans la gonarthrose après trois mois. Cependant, la pertinence clinique de cet effet antalgique est fort douteuse. Des recherches cliniques plus poussées avec des préparations clairement définies sont nécessaires pour déterminer la place du Curcuma longa dans le traitement de l’arthrose.

Cette étude randomisée contrôlée pragmatique, correctement conçue d’un point de vue méthodologique, a montré que, dans une population de patients d’âge moyen atteints d’arthrose du genou, l’amélioration des symptômes, après un an, était plus importante, et ce de manière statistiquement significative (mais pas cliniquement relevante), avec 12 séances de kinésithérapie axée sur des exercices qu’avec deux ou trois infiltrations de corticoïdes.

Cette étude contrôlée, randomisée, pragmatique, d’une durée de 12 mois, de bonne qualité méthodologique, montre que chez les patients souffrant de douleur chronique non liée au cancer les antalgiques opioïdes n’ont pas de supériorité d’efficacité pour la fonction liée à la douleur ni pour l’intensité de la douleur. Les effets indésirables sont significativement plus fréquents dans le groupe traité par opioïdes.

Cette RCT, de méthodologie correcte, montre que dans l’arthrose du genou, versus injection de sérum physiologique, les injections intra-articulaires trimestrielles de triamcinolone pendant 2 ans n’apportent non seulement pas de soulagement significatif de la douleur mais génère une perte de l’épaisseur du cartilage articulaire.

Remettre en cause le paracétamol comme premier choix antalgique ?

Chevalier P.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 9 pages 235 - 239


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses de bonne qualité méthodologique ne permet pas aux cliniciens de conclure quant à la place du paracétamol versus placebo pour traiter les cervicalgies et les lombalgies chroniques (absence d’étude recensée). Dans la gonarthrose et la coxarthrose (études groupées), si l’intérêt à court terme du paracétamol versus placebo semble (très) faible, son intérêt versus d’autres traitements (non médicamenteux, AINS) n’est pas abordé.

Cette étude clinique randomisée conclut que l’association de glucosamine 400 mg et de chondroïtine 500 mg (à la fréquence de 3 fois par jour) n’est pas inférieure au célécoxib (à raison de 200 mg par jour) chez les patients souffrant d’arthrose du genou confirmée à la radiologie et causant une douleur sévère. A cause du choix du comparateur (célécoxib) et du choix de la glucosamine associée à la chondroïtine plutôt qu’en monothérapie, nous ne pouvons pas interpréter cliniquement les résultats de cette étude.

Orthèse semi-rigide en valgus pour le traitement de l’arthrose du genou ?

Robays J.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 3 pages 64 - 67


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse conclut que les orthèses semi-rigides en valgus dans l’arthrose du genou peuvent avoir un effet faible à modéré sur la douleur et la fonction. Les études incluses sont cependant de faible qualité et la pertinence clinique incertaine. Compte tenu de la faible ampleur de l’effet positif, la balance bénéfices-risques pourrait être défavorable vu les effets indésirables potentiels non sévères. Si l’on appliquait le score GRADE, le niveau de preuves serait bas à très bas.

Dans la gonarthrose, une infiltration de corticostéroïdes deux semaines avant le début d’exercices physiques n’en améliore pas l’efficacité sur la douleur et les capacités fonctionnelles. Cette étude confirme l’utilité des exercices physiques.

Arthrose du genou et/ou de la hanche : intérêt des opioïdes oraux ou transdermiques ?

Fraipont B. , De Jonghe M.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 1 pages 22 - 25


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses de bonne qualité méthodologique montre une absence d’efficacité cliniquement pertinente en termes de soulagement de la douleur ou d’amélioration fonctionnelle dans l’arthrose du genou ou de la hanche des opioïdes oraux ou transdermiques (le tramadol étant exclu de cette analyse) versus placebo ou pas de traitement, tout en mettant en évidence un risque accru d’effets indésirables et de dépendance aux opioïdes.

Quel type d’exercice physique pour l’arthrose du genou?

Van de Velde S.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 2 pages 20 - 21


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses d’études hétérogènes nous permet de confirmer que différents types de gymnastique médicale, versus groupe témoin sans exercice, soulagent la douleur et améliorent les capacités fonctionnelles de manière statistiquement significative de l’arthrose du genou. La méta-régression semble indiquer qu’il vaut mieux se concentrer sur un seul type d’exercices, mais, pour le moment, il n’existe pas de preuve de la supériorité d’un programme d’exercices déterminé.

Programmes d’exercices pour l’arthrose des membres inférieurs

Van de Velde S.

Minerva 2014 Vol 13 numéro 4 pages 43 - 44


Les auteurs de cette méta-analyse en réseau d’études hétérogènes, concluent que certains types de gymnastique médicale sont efficaces pour atténuer la douleur et pour améliorer les capacités fonctionnelles chez les patients souffrant d’arthrose des membres inférieurs. Aucune recommandation quant au type de gymnastique médicale le plus efficace pour atténuer la douleur et pour améliorer les capacités fonctionnelles en cas de gonarthrose ou de coxarthrose ne peut être faite car le nombre d’études qui comparent directement différents types de gymnastique médicale est faible.

AINS topiques : l’intérêt du diclofénac confirmé

La rédaction Minerva

Minerva 15 09 2013


Cette synthèse méthodique confirme l’intérêt potentiel du diclofénac en application topique 4 fois par jour pendant 8 à 12 semaines dans la gonarthrose et l’arthrose des mains avec une efficacité égale à celle du diclofénac oral et une plus grande sécurité (gastro-intestinale) pour cette forme topique. Les données pour les autres AINS topiques sont de niveau trop faible pour pouvoir se prononcer.

Quel type de kinésithérapie dans la gonarthrose ?

Henrard G.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 7 pages 84 - 85


Cette synthèse méthodique apporte des éléments de faible niveau de preuve, et difficilement extrapolables, qui semblent souligner un effet positif limité des exercices en aérobie, de renforcement et proprioceptifs, ainsi que des ultrasons, parmi les différentes options de kinésithérapie ambulatoire dans la gonarthrose douloureuse de l'adulte.

Acupuncture pour les douleurs chroniques ?

Belche J.L.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 5 pages 58 - 59


Cette synthèse méthodique sur données individuelles avec méta-analyses suggère que l’acupuncture est un traitement efficace d’une douleur lombaire, d’une douleur cervicale, de gonarthrose ou de céphalées sur une durée d’évaluation fort variable (de 1 à 24 mois), versus placebo ou, dans une mesure moindre, versus acupuncture factice. Les patients inclus ne sont pas caractérisés et le nombre de répondeurs (au moins 50% de diminution de la douleur) versus traitement contrôle sans acupuncture est limité (20% en plus). Le coût individuel de l’intervention reste également à prendre en considération.

Visco-supplémentation en cas d’arthrose du genou

Bellemans J.

Minerva 28 04 2013


Cette méta-analyse montre que la visco-supplémentation n’a qu’un effet limité sur la douleur et les capacités fonctionnelles en cas de gonarthrose et qu’elle s’accompagne d’un risque accru d’effets indésirables graves.

Glucosamine et Cie : faits et gestes

Laekeman G. , Poelman T.

Minerva 28 03 2011


Cette méta-analyse en réseau ne montre pas d’efficacité cliniquement pertinente de la glucosamine et/ou de la chondroïtine pour la gonarthrose ou la coxarthrose.

Cette méta-analyse comparant acide hyaluronique et corticostéroïdes en intra-articulaire pour la gonarthrose inclut des études de qualité méthodologique insuffisante, ce qui rend ses conclusions peu valides. Les preuves d’un intérêt de ces deux traitements sont actuellement insuffisantes.

Chondroïtine et gonarthrose

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 9 pages 131 - 131


Au vu de l’ensemble de la littérature, nous ne disposons toujours pas de preuve solide d’une efficacité de la chondroïtine dans la gonarthrose, entre autres sur l’évolution de l’espace articulaire et surtout la pertinence clinique de l’ampleur de l’effet observé dans ce domaine.

Chirurgie arthroscopique des genoux arthrosiques ?

Rombouts J.J.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 8 pages 102 - 103


Cette étude montre que la chirurgie arthroscopique d’un genou arthrosique sans lésion méniscale majeure n’apporte aucun bénéfice au patient concerné, par rapport à une prise en charge médicale et physique.

Glucosamine et/ou chondroïtine et espace articulaire

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 4 pages 52 - 52


L’étude GAIT montre également l’absence d’un effet cliniquement significatif de la glucoamine, de la chondroïtine ou de leur association sur l’évolution de l’espace articulaire du genou en cas de gonarthrose.

Ibuprofène local ou oral : la préférence du patient

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 6 pages 96 - 96


La prise en compte des croyances, préoccupations et attentes des patients à propos de leur traitement est essentielle pour la décision du traitement, entre autres pour la perception d’efficacité de ce traitement par le patient. La tolérance des patients et/ou leur acceptation/banalisation d’effets indésirables pour un traitement qu’ils jugent leur être bénéfique doivent nous inciter à plus de vigilance à ce propos.

Ibuprofène local ou oral pour une gonarthrose douloureuse ?

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 5 pages 78 - 79


Cette étude aux nombreuses limites méthodologiques montre, pour une population sélectionnée de patients présentant une gonalgie et non à risque de complications sous AINS, l’absence de différence d’efficacité entre un traitement oral et un traitement local par AINS. Elle montre aussi l’absence de bénéfice pour le résultat de la moyenne du score WOMAC (douleur, ankylose, capacités fonctionnelles et évaluation globale) pour les deux traitements au terme d’un an, par rapport aux données initiales.

Perte de poids et gonarthrose : réduction de la douleur et amélioration fonctionnelle

Van Royen P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 4 pages 60 - 61


Cette méta-analyse montre qu’une perte pondérale chez des personnes obèses souffrant de gonarthrose peut réduire leur handicap fonctionnel. La réduction de la douleur observée lors d’une sommation des résultats n’est cependant pas cliniquement pertinente et il n’y a pas d’amélioration générale des plaintes (index de Lequesne). D’autres études sont nécessaires pour évaluer l’effet (à long terme) d’une perte pondérale chez des patients obèses présentant une gonarthrose.

Chondroïtine et gonarthrose ou coxarthrose

Chevalier P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 9 pages 140 - 141


Cette méta-analyse est rigoureuse et montre l’absence de preuve que l’administration de chondroïtine (orale ou intramusculaire), en cas de gonarthrose ou de coxarthrose, soulage la douleur. L’hétérogénéité clinique des études incluses est cependant importante et aucune technique ne permet donc de tirer une autre conclusion qu’hypothétique de l’ensemble des études. La sommation des résultats des RCTs avec une méthodologie fiable (secret de l’attribution, intention de traiter) ne montre pas de résultat significativement favorable avec chondroïtine.

AINS topiques dans l’arthrose

Chevalier P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 7 pages 112 - 112

Glucosamine et/ou chondroïtine pour la gonarthrose ?

Chevalier P.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 10 pages 156 - 158


Cette étude n’apporte aucune preuve de l’intérêt d’un traitement avec de la glucosamine, avec de la chondroïtine ou avec l’association des deux dans le traitement de la gonarthrose. La réponse au placebo est élevée : 60% des patients déclarent une diminution importante de la douleur sous placebo. Les traitements non médicamenteux (mobilisation, exercices) et le paracétamol restent le traitement de premier choix de la gonarthrose.

Acupuncture pour la gonarthrose?

Kacenelenbogen N. , Vanwelde C.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 5 pages 79 - 80


Cette étude montre, à court terme (huit semaines), un bénéfice de l’acupuncture traditionnelle ou «minimale» (aiguilles non placées aux points traditionnels d’acupuncture) par rapport à une absence de traitement (patients en liste d’attente), pour les patients souffrant de gonarthrose, sur les critères douleur et capacités fonctionnelles. Les preuves actuellement disponibles ne nous permettent pas de tirer des conclusions quant à la place éventuelle de l’acupuncture par rapport à d’autres traitements de la gonarthrose.

Acide hyaluronique en intra-articulaire dans la gonarthrose

van Driel M.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 4 pages 58 - 59


Cette méta-analyse correctement réalisée conclut qu'il n'existe pas de preuves d'une efficacité cliniquement pertinente d'infiltrations intra-articulaires d'acide hyaluronique en comparaison avec le placebo. Minerva avait déjà cité l'absence d'une plus-value nette par rapport aux AINS ainsi que l’absence d’une comparaison avec le paracétamol ou avec un traitement non médicamenteux. Notre conclusion demeure: il n'y a actuellement pas de place pour des préparations à base d'acide hyaluronique dans l'arbre décisionnel du traitement de la gonarthrose.

Les infiltrations de corticostéroïdes efficaces pour la gonarthrose?

Poelman T.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 4 pages 56 - 57


Cette méta-analyse reprenant des études à petite échelle et cliniquement fort hétérogènes, montre que des infiltrations intra-articulaires de corticostéroïdes améliorent, durant une semaine, la douleur de patients souffrant de gonarthrose. Les preuves d’efficacité à long terme sont insuffisantes. Les données de sécurité sont absentes. Sur base des preuves actuellement disponibles, il n’existe pas de place pour des infiltrations de corticostéroïdes en cas de gonarthrose, en première ligne de soins.

Efficacité des AINS dans l’arthrose du genou

Chevalier P.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 8 pages 128 - 130


Cette méta-analyse conclut à l’absence d’une ampleur d’efficacité cliniquement significative des AINS sélectifs (COXIBS) ou non sélectifs pour traiter l’arthrose symptomatique du genou. Le traitement de première intention reste le paracétamol à dose suffisante. Les COXIBS ne sont pas plus efficaces et n’ont pas montré un meilleur profil de sécurité que les AINS non sélectifs, surtout à moyen et à long terme.

Les infiltrations d'acide hyaluronique sont-elles efficaces dans la gonarthrose?

Luyten F.P.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 9 pages 152 - 154


Cette étude conclut à une efficacité semblable des infiltrations par acide hyaluronique et par AINS chez des patients présentant une arthrose du genou. Cette conclusion contraste avec les résultats d’autres études. En fonction du manque de preuve d’une supériorité convaincante par rapport au placebo et du prix sensiblement élevé des préparations, il n’existe actuellement pas de place déterminée pour les préparations d’acide hyaluronique dans l’algorithme de traitement des patients atteints de gonarthrose.

Coxibs versus paracétamol dans la gonarthrose

van Driel M.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 9 pages 144 - 145


Cette étude semble montrer qu’une dose élevée de rofécoxib (25 mg par jour) est plus efficace que du paracétamol (à 4 g par jour). La pertinence de cette différence observée reste cependant peu évidente et doit être confirmée par d’autres études. Les traitements de choix de la gonarthrose restent les exercices thérapeutiques et l’administration de paracétamol. En deuxième choix, un traitement par AINS à la plus petite dose efficace, peut être instauré. Un avantage des coxibs par rapport aux AINS classiques chez des patients arthrosiques en général n’est à ce jour pas suffisamment démontré.

Une arthroscopie est elle judicieuse en cas de gonarthrose?

Bellemans J.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 3 pages 44 - 45


Malgré des erreurs méthodologiques, cette étude montre qu’une intervention arthroscopique faite de façon routinière chez un patient présentant une gonarthrose n’est pas judicieuse.Cette intervention doit être réservée à des complications aiguës comme l’hydrops ou la libération de fragments.

L’arrêt ou la diminution du tabagisme avant une arthroplastie du genou ou de la hanche diminue les complications post-opératoires. Une étude précédente en chirurgie cardiaque donnait des résultats semblables. Une extension de ces résultats à toute intervention chirurgicale doit encore être étudiée, en tenant compte du fait que l’intérêt, pour la santé en général, d’arrêter le tabagisme est actuellement prouvé. Ce type d’intervention serait donc à recommander, mais sa faisabilité et son acceptabilité dans la situation belge restent à démontrer.