Resultats par mot-clé : 'anti-inflammatoire non stéroïdien sélectif de la cyclo-oxygénase 2'


Nombre de resultats : 13 article(s) - 5 analyse(s) brève(s) - 0 Synthèse(s)


Cette revue systématique avec méta-analyse en réseau des médicaments proposés pour la douleur et la fonction dans la lombalgie aiguë chez le patient adulte montre un degré énorme d’incertitude quant à leur efficacité comparative. Le fait que certains médicaments, comparés au placebo, pourraient avoir un effet important sur la douleur et que certains médicaments pourraient être plus efficaces que d’autres était associé à un niveau de preuve faible à très faible. Par ailleurs plusieurs médicaments sont associés à un risque accru d’effets indésirables par rapport au placebo.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyses de la Cochrane Collaboration montre, chez des patients avec des lombalgies chroniques, sur base d’un faible niveau de preuve secondaire aux limites méthodologiques des études incluses, des résultats statistiquement significatifs des AINS versus placebo en termes d’amélioration des douleurs et, dans une moindre mesure, sur l’invalidité. La pertinence clinique de ces résultats n’est cependant pas établie. L’utilisation des AINS nécessite de mettre en balance les bénéfices et les risques de ce type de traitement.

Cette étude clinique randomisée conclut que l’association de glucosamine 400 mg et de chondroïtine 500 mg (à la fréquence de 3 fois par jour) n’est pas inférieure au célécoxib (à raison de 200 mg par jour) chez les patients souffrant d’arthrose du genou confirmée à la radiologie et causant une douleur sévère. A cause du choix du comparateur (célécoxib) et du choix de la glucosamine associée à la chondroïtine plutôt qu’en monothérapie, nous ne pouvons pas interpréter cliniquement les résultats de cette étude.

Cette méta-analyse montre un risque cardiovasculaire accru avec les différents COXIBs et avec le diclofénac, un risque d’insuffisance cardiaque avec tous les AINS (non sélectifs ou COXIBs), un risque de complications gastro-intestinales supérieures moindre avec les COXIBs et avec le diclofénac qu’avec l’ibuprofène ou avec la naproxène.

Cette étude CONDOR semble montrer un avantage du célécoxib versus diclofénac + oméprazole en termes de prévention gastro-intestinale. Le bénéfice repose cependant essentiellement sur un critère intermédiaire (chute du taux d’Hb ou diminution de l’hématocrite) et non sur des événements cliniques. L’indispensabilité d’un traitement AINS (sélectif ou non) au long cours reste à bien évaluer versus risques potentiels.

Risque d’AVC accru : avec les COXIBs ou avec tous les AINS?

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 1 pages 10 - 10

Risque cardiovasculaire du célécoxib

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 9 pages 136 - 137


Cette méta-analyse, basée sur des données individuelles, montre une augmentation de risque de survenue d’un incident cardiovasculaire chez des patients prenant du célécoxib au long cours (au moins 3 ans). Ce risque est nettement plus important chez des personnes à risque cardiovasculaire initialement élevé (diabète, antécédent cardiovasculaire, plus de 75 ans et un autre facteur de risque par exemple). Elle n’apporte pas d’élément concernant la sécurité cardiovasculaire du célécoxib à des doses inférieures à 400 mg par jour. A la lumière de ces observations qui confirment les précédentes, le praticien pèsera soigneusement le bénéfice potentiel d’un traitement par célécoxib par rapport aux risques encourus par son patient.

AINS pour les lombalgies

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 5 pages 72 - 73


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse montre, chez des patients souffrant de lombalgies aiguës ou chroniques, l’efficacité des AINS versus placebo. Cette efficacité est cependant de faible ampleur, non observée en cas de présence d’une sciatique, non supérieure à celle d’autres médicaments calmant la douleur et mal évaluée versus traitements non médicamenteux. Le risque d’effets indésirables des AINS doit être mis en balance avec ce bénéfice limité.

Prévention de l’ulcère récidivant : COXIBs + IPP ?

Chevalier P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 9 pages 142 - 143


Cette étude montre l’intérêt d’une association de célécoxib à une forte dose d’ésoméprazole (2 x 20 mg par jour) versus célécoxib seul, chez des sujets à haut risque de récidive d’ulcère hémorragique. En l’absence d’une comparaison avec un AINS non sélectif associé lui aussi à une forte dose d’IPP, aucune conclusion n’est possible quant à l’efficacité relative de cette dernière association. Une telle comparaison reste indispensable à évaluer.

Etoricoxib et diclofénac : sécurité gastro-intestinale comparable

Chevalier P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 5 pages 72 - 74


Cette étude montre, chez des patients âgés d’au moins 50 ans, atteints d’arthrite rhumatoïde ou d’arthrose, que l’administration d’étoricoxib versus diclofénac diminue l’incidence d’événements gastro-intestinaux supérieurs mais uniquement pour les formes non compliquées de ceux-ci. Les limites méthodologiques et statistiques de cette publication sont cependant nombreuses : critère de jugement secondaire, doses variables d’étoricoxib pour une dose fixe, élevée, de diclofénac, administration fréquente d’un IPP même sous étoricoxib. Le bénéfice annoncé pour l’étoricoxib, de faible ampleur et sans précision donnée (NST 244 sans intervalle de confiance mentionné), semble donc cliniquement peu pertinent. Un éventuel bénéfice doit être mis en balance avec les risques cardio-vasculaires (et autres) connus pour les COXIBS et certains autres AINS non sélectifs.

Etoricoxib et diclofénac : risque cardio-vasculaire identique

Chevalier P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 2 pages 28 - 30


Cette étude montre, chez des patients souffrant d’arthrose ou d’arthrite rhumatoïde, un risque de survenue d’événement cardio-vasculaire thrombotique équivalent sous étoricoxib et diclofénac. Le choix du diclofénac comme comparateur, par rapport à d’autres AINS non sélectifs n’est pas idéal, d’autres AINS présentant probablement moins ce risque. Une extrapolation aux autres AINS non sélectifs n’est donc pas justifiée.

COXIBS, autres AINS et risque athérothrombotique

Chevalier P. , van Driel M.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 1 pages 8 - 10


Cette méta-analyse montre que les COXIBS occasionnent un risque accru d’événements cardio-vasculaires sérieux (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, décès d’origine cardio-vasculaire) versus placebo (NNN de 357 par an) ou versus naproxène (NNN de 256 par an) mais non versus AINS non spécifiques (à hautes doses) dans leur ensemble. C’est surtout le risque d’infarctus du myocarde qui est augmenté, alors qu’il ne l’est pas avec le naproxène. Cette méta-analyse ne permet pas de déterminer des groupes plus à risque de complication cardio-vasculaire. Il ne faut certes pas oublier le risque gastro-intestinal présent avec tous les AINS.

Glucosamine et/ou chondroïtine pour la gonarthrose ?

Chevalier P.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 10 pages 156 - 158


Cette étude n’apporte aucune preuve de l’intérêt d’un traitement avec de la glucosamine, avec de la chondroïtine ou avec l’association des deux dans le traitement de la gonarthrose. La réponse au placebo est élevée : 60% des patients déclarent une diminution importante de la douleur sous placebo. Les traitements non médicamenteux (mobilisation, exercices) et le paracétamol restent le traitement de premier choix de la gonarthrose.

Efficacité des AINS dans l’arthrose du genou

Chevalier P.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 8 pages 128 - 130


Cette méta-analyse conclut à l’absence d’une ampleur d’efficacité cliniquement significative des AINS sélectifs (COXIBS) ou non sélectifs pour traiter l’arthrose symptomatique du genou. Le traitement de première intention reste le paracétamol à dose suffisante. Les COXIBS ne sont pas plus efficaces et n’ont pas montré un meilleur profil de sécurité que les AINS non sélectifs, surtout à moyen et à long terme.

Coxibs versus paracétamol dans la gonarthrose

van Driel M.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 9 pages 144 - 145


Cette étude semble montrer qu’une dose élevée de rofécoxib (25 mg par jour) est plus efficace que du paracétamol (à 4 g par jour). La pertinence de cette différence observée reste cependant peu évidente et doit être confirmée par d’autres études. Les traitements de choix de la gonarthrose restent les exercices thérapeutiques et l’administration de paracétamol. En deuxième choix, un traitement par AINS à la plus petite dose efficace, peut être instauré. Un avantage des coxibs par rapport aux AINS classiques chez des patients arthrosiques en général n’est à ce jour pas suffisamment démontré.

AINS Cox 2 sélectifs: évaluation après cinq ans

Chevalier P. , Janssens I. , van Driel M.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 9 pages 148 - 151


Cinq ans après l’introduction des AINS cox-2 sélectifs rofécoxib et célécoxib, les arguments font toujours défaut pour justifier une modification des recommandations pour le traitement de l’arthrose. Le paracétamol et la pratique d’exercices restent les premiers choix. En cas d’efficacité insuffisante, un AINS peut être employé à la dose efficace la plus petite possible garante d’un moindre risque de toxicité. Il n’existe pas de preuves scientifiques suffisantes pour favoriser les AINS cox-2-sélectifs, le risque de toxicité gastro-intestinale sévère n’est pas diminué et la toxicité cardiovasculaire conduit à la prudence. L’utilisation de tout AINS chez les patients présentant une co-morbidité ou prenant d’autres médicaments est à déconseiller. Une utilisation prolongée des AINS doit être de préférence évitée.

Editorial: Une demi-vérité: le récit des coxibs

van Driel M.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 9 pages 142 - 143

Prévention des ulcères sous AINS: le célécoxib n'est pas plus efficace

Chevalier P.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 9 pages 146 - 147


Le célécoxib et l’association de diclofénac avec de l’oméprazole réduisent de façon semblable le risque de récidive de complications d’ulcère gastro-duodénal (hémorragie) lors de la prise au long cours d’un AINS. Ce risque persiste cependant. La question essentielle reste de justifier l’indication formelle de cet AINS vu le risque d’effets indésirables gastriques, rénaux et cardiaques. Pour le traitement de la douleur provoquée par l’arthrose, le paracétamol et une mobilisation adéquate restent un premier choix.