Resultats par mot-clé : 'anévrisme de l'aorte abdominale'


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Cette méta-analyse de quatre études randomisées contrôlées, qui a été correctement menée, montre à nouveau qu’un dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale (AAA) effectué une seule fois chez les hommes de 65 ans et plus diminue la mortalité spécifique à l’AAA mais pas la mortalité globale. Il est de plus en plus évident qu’un programme de dépistage de l’AAA à l’échelle de la population aura toujours une efficacité limitée, tandis que le risque de surdiagnostic et de surtraitement sera accru. Un des critères de Wilson et Jungner est dès lors mis à mal (le coût économique doit être compensé par les bénéfices).

Cette RCT réalisée au Danemark montre l’intérêt, en prévention secondaire, d’un triple dépistage cardiovasculaire (anévrisme de l’aorte abdominale, artériopathie périphérique et hypertension artérielle), dépistage couplé à une prise en charge médicamenteuse et non médicamenteuse, chez des hommes âgés de 65 à 74 ans, en termes de mortalité globale, sans signe d’effet indésirable (qualité de vie, incident pathologique), avec un nombre nécessaire à dépister de 169 (avec IC à 95% de 89 à 1811).

Dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale chez des adultes asymptomatiques ?

Debecker S. , De Cort P.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 4 pages 96 - 99


Cette étude montre qu’un dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale réalisé une fois par échographie abdominale chez des hommes asymptomatiques âgés de plus de 65 ans réduit la mortalité liée à l’AAA, tant à court terme qu’à long terme. Ce gain n’a pas pu être démontré chez la femme. L’effet du dépistage effectué à plusieurs reprises est également peu étayé et doit encore être étudié, tout comme l’influence du risque individuel d’AAA sur le résultat du dépistage.

Le dépistage des maladies sauve-t-il des vies chez les adultes asymptomatiques ?

Crismer A.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 7 pages 79 - 80


Cette synthèse méthodique, malgré ses limites méthodologiques, montre une réduction de la mortalité spécifique pour les maladies avec issue fatale grâce à certains tests de dépistage actuellement disponibles. Une réduction de la mortalité globale est cependant très rare ou inexistante. Cette synthèse confirme ce qui a déjà été discuté par ailleurs et n’apporte pas d’éléments nouveaux. Elle contribue à souligner l’importance d’évaluer la balance bénéfices/risques avant de proposer un nouveau test de dépistage et à exiger son évaluation continue dans l’intérêt des patients.

Cette méta-analyse de 15 741 patients présentant un anévrisme de l’aorte abdominale d’un diamètre situé entre 3 cm et 5,5 cm montre que l’intervalle actuellement observé pour les contrôles échographiques peut être allongé. L’importante hétérogénéité statistique entre les 18 études incluses demande une recherche plus approfondie concernant le suivi de l’anévrisme de l’aorte abdominale dans des populations de patients particulières.

Cette publication d’une étude danoise de suivi sur 13 ans en moyenne d’une cohorte d’hommes âgés de 64 à 73 ans, confirme les précédentes observations : un dépistage systématique de l’anévrisme de l’aorte abdominale par ultrasons dans cette tranche d’âge réduit la mortalité liée à l’anévrisme mais non significativement la mortalité totale. La place d’un tel dépistage systématique ou plus ciblé (chez les personnes à risque cardiovasculaire augmenté par exemple) reste à évaluer dans le cadre de notre programme national et/ou communautaire.

Pour un critère de jugement mortalité (à 3 ou 8 ans selon l'étude), ces 2 études confirment l'absence de preuve d'un intérêt d'opérer immédiatement un anévrisme aortique abdominal d'un diamètre inférieur à 5 cm et l'intérêt équivalent d'une chirurgie ouverte ou endovasculaire en cas d'anévrisme > ou = 5,5 cm. L'une d'entre elles montre aussi l'absence d'intérêt en termes de mortalité globale d'une chirurgie endovasculaire versus absence d'intervention chez les patients présentant une contre-indication à une chirurgie ouverte.

Dépistage de l’anévrisme abdominal (suite)

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 3 pages 38 - 38


Si un bénéfice en termes de mortalité par rupture d’anévrisme est montré à 10 ans chez des hommes âgés de 65 à 74 ans, grâce à un dépistage systématique par ultrasons, le bénéfice au point de vue mortalité globale reste incertain. La place d’un tel dépistage systématique ou plus ciblé reste à évaluer dans le cadre de notre programme national et/ou communautaire.

Dépistage de l’anévrisme abdominal

Chevalier P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 8 pages 128 - 128

Dépistage de l'anévrisme abdominal

Bruyninckx R.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 1 pages 14 - 16


Cette étude montre une diminution de la mortalité liée à l’anévrisme de l’aorte abdominale grâce à un dépistage des hommes de 65 à 74 ans jugés « en bonne santé » par leur médecin généraliste. Un dépistage systématique de tous les hommes de cette tranche d’âge n’est cependant pas à recommander. Cette conclusion n’est pas valable pour les femmes, pour les-quelles le risque de rupture est plus élevé.

Anévrysme de l'aorte abdominale: opérer ou attendre

Bruyninckx R.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 6 pages 96 - 98


Chez les hommes présentant un AAA avec une croissance inférieure à 7 mm en 6 mois ou 1 cm sur un an, sans plaintes liées, une attitude de surveillance échographique tous les 6 mois est justifiée. Une chirurgie réparatrice immédiate n’entraîne pas de réduction de la mortalité. Ces conclusions ne sont pas automatiquement transposables aux femmes dont le risque de rupture est plus élevé.